Rajeunir en permaculture !
Il paraît que les adolescents ont le cerveau spécialement conçu pour tester de nouvelles choses. Leur « striatum ventral », un endroit du cerveau très sensible aux récompenses, se réjouirait de toute nouvelle initiative. C’est normal, nous sommes des singes, et dans toutes les cultures de singes, les ados s’en vont tenter l’aventure de leur côté, chercher de nouveaux compagnons, d’autres lieux où habiter, d’autres horizons. Et c’est très bien comme ça. C’est grâce à ça qu’on évolue.
Mais du coup : est-ce que si on fait plein de nouvelles tentatives, notre cerveau redevient celui d’un adolescent ? On rajeunit ? C’est ce que je veux croire ! Et c’est là que la permaculture intervient : car elle est une histoire d’expérimentation. L’idée, dans un jardin en permaculture, c’est de faire suffisamment petit pour pouvoir bien observer, bien comprendre, avoir un terrain de jeu-là, juste sous les yeux, se poser des questions, et faire des tentatives. C’est presque le Rancho un soir de 1990. Sans la vodka orange. Mais avec le soleil et les papillons. C’est revenir à cet état où tout est nouveau, et donc excitant, et donc rigolo, c’est essayer voir.
Je suis sûre que ça rend le cerveau plus « flex », plus jeune, que pour lui c’est comme un cours de yoga pour notre corps. Alors, quand débarquent des maladies, des soucis, au lieu de pendre la télécommande et d’appuyer sur « plus de pesticides, plus d’engrais », on se calme et on boit frais, on réfléchit, on a les neurones qui swinguent, on change de façon de faire, et oui, oui vraiment, la planète et nous, on en sort vivifié, rajeuni, c’est comme un printemps !