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Guerre et permaculture

Ici, le petit père des peuples donne à boire à un bébé élan. Je ne sais pas si on dit un élanau… Vladimir Poutine a longtemps été climatosceptique – il faut croire que pour une certaine frange de la population, ça fait viril, de croire que la planète va bien, ça fait « un homme un vrai » de se foutre des poissons des insectes et même de notre avenir, c’est fou ce que c’est bête mais bon c’est comme ça, c’est peut-être toute une éducation qui est à refaire – bref. Longtemps Poutine a été climatosceptique d’autant que ça l’arrangeait, le réchauffement climatique : on pourrait bientôt suivre de nouvelles routes commerciales via son grand nord, il y aurait plein de métaux rares à aller chercher dans ses sols gelés, c’était bien, quoi. Et puis il y a eu les feux de forêts cataclysmiques, et surtout, avec la fonte du permafrost – qui recouvre près de 60 % des terres russes – on a vu soudain des sols s’effondrer. L’horreur. Ça fait mauvais genre quand on veut dire aux entreprises de venir, de leur demander de prendre une assurance « écroulement ». Et puis depuis il y a eu la guerre alors maintenant le climat il s’en fiche à nouveau, il le pollue à coups de canon et de dé.

Toujours est-il que je pense que si l’immense Tolstoï était encore là, il écrirait un roman qui s’appellerait « Guerre et Permaculture ». Parce que peut-être qu’en Ukraine, Vladimir, il est allé chercher des terres fertiles avant tout. Le climat est un immense facteur d’insécurité : les pirates en Somalie par exemple, le sont devenus parce qu’il n’y a plus de poisson à pêcher au large de leurs côtes… tout a été pris par d’immenses bateaux plus au large, et puis, avec des eaux plus chaudes, il y a moins de poisson. Les tempêtes de 2017 dans les Caraïbes ont obligé les populations démunies à piller pour survivre. Certains ont affirmé que les talibans, comme Daech, ont poussé sur la famine et le manque d’eau. L’eau qui va devenir un enjeu majeur. L’OTAN a même créé un centre « climat et sécurité » il y a deux ans. Il était temps.

Mais bon, on ne panique pas et on boit frais à St Tropez. Ou presque. Pourquoi ? Parce que ces conflits qui menacent obligeront, d’après le général néerlandais Tom Middendorp, auteur de « Le Général Climat » (La Butineuse), à réinventer le multilatéralisme, le respect de l’autre, le sens de l’union. Et peut-être même que Poutine, (en prison ?), fera de la permaculture !