L’écoanxiété, c’est super !
« Ah bon ? Vraiment ? Mais oui, je t’assure ! » a-t-on envie d’écrire. Parce que rien qu’en France, nous sommes 2,5 millions à souffrir d’écoanxiété, selon l’Observatoire de l’écoanxiété – oui, il existe… – créé en 2022. 45 % d’entre eux sont jeunes.
Est-ce grave, docteur ? En fait, pas trop, lit-on ce matin dans La Croix. Parce que si vous êtes écoanxieux, ça veut dire que vous êtes sympa, que vous vous inquiétez pour le monde, les oiseaux les crabes les fleurs et puis les gens. Ca veut dire que vous avez beaucoup d’empathie. Que vous savez ce que c’est que le bien commun, ce truc oublié depuis quelques décennies, et qui reviendra sur le devant de la scène, c’est sûr : vous êtes un précurseur. L’avant-garde, comme on disait dans la fashion dans les années 80.
Alors bravo.
Surtout : l’écoanxiété pousse à agir ! « En 1990, lit-on, la psychiatre belgo-canadienne Véronique Lapaige liait écoanxiété et émergence d’un sentiment de responsabilité plus fort qu’il faut changer les choses ». Action, réaction. Participation. Passion. Parce que quand on commence à agir, on est galvanisé, on voit bien que ça marche, que c’est faux ce qu’on nous fait croire, que tout est écrit déjà, que les humains ne changeront pas. Il n’y a qu’à se plonger dans un livre d’histoire pour savoir qu’au contraire, tout change, les systèmes, les mentalités, la vie. Que c’est nous qui faisons demain.
En permaculture, on apprend à faire des obstacles une force. À rebondir. À repousser. Alors oui vraiment c’est bien l’écoanxiété.